Visite touristique de Toulouse

Toulouse

« La ville de Toulouse, chef-lieu de la Haute-Garonne et ancienne capitale du Languedoc, est située sur la rive droite de la Garonne, à 10 km en aval du confluent de l’Ariège et à 5 km en amont du confluent du Touch. (…) L’ancienne ville est massée autour de l’arc que décrit la Garonne.
Les rues de l’ancienne ville, bordées d’hôtels Renaissance élevés par des familles parlementaires ou par des capitouls enrichis, présentent un caractère artistique des plus impressionnants. (…) Il reste encore dans le vieux Toulouse, d’anciennes églises romanes, gothiques et renaissance du plus haut intérêt. »

Brochure du Syndicat d'Initiative de Toulouse, printemps 1904

 

Visite pédestre de Toulouse

«Traçons un itinéraire à l’aide duquel le voyageur puisse étudier la ville avec fruit. Supposons un départ de la gare Matabiau, descendre la rue Bayard et prendre le boulevard de Strasbourg jusqu’à la rue Saint-Bernard, d’où l’on aura un coup d’œil d’ensemble sur le clocher et le chevet de la basilique de Saint-Sernin.

Saint-Sernin – Sa fondation date de 1075 ou 1080, sa première consécration remonte au 24 mai 1096 à l’occasion du passage d’Urbain II. Pendant les onzièmes et douzièmes siècles, de très nombreux pèlerinages se succèdent autour des reliques. La flèche fut refaite en 1478 et, aux deux derniers étages, les ouvertures en forme de mître, avec occulus carré portant sur la pointe, ont servi longtemps de modèle dans la région. La dernière restauration a été commencée par Viollet-le-Duc, en 1855. On peut regretter, à bon droit, que le caractère primitif n’ait pas été conservé. Dans la crypte, très nombreuses châsses (…)

Musée Saint-Raymond – Fondé en 1691, dans un ancien hospice du onzième siècle, reconstruit vers 1810 et restauré en 1875 par Viollet-le-Duc. C’est le Cluny toulousain.

Notre-Dame du Taur – Construite selon la légende, là où s’arrêta dans sa course, le taureau auquel avait été attaché Saint-Saturnin. Le monument actuel date du quatorzième siècle. Son clocher arcade a servi de modèle dans le pays toulousain.

Capitole – Sur le côté est de la place, il mesure 128 mètres de long ; sa façade, due à Cammas, date de 1753. (…) Rentrer au palais municipal et visiter la Salle des Illustres, restaurée récemment ; on trouve là les chefs-d’œuvres de nos maîtres toulousains contemporains.

Musée (Augustins) – occupe l’ancien Couvent des Augustins. C’est un édifice moderne bâti sur les plans de Viollet-le-Duc, modifié par Darcy. Le délicieux cloître de ce couvent possède ses quatre côtés intacts et mérite une longue et minutieuse visite.

Cathédrale Saint-Etienne – La porte occidentale, due à B.du Moulin (1444) est placée sans symétrie, au dessus de la grande rose (1230). En entrant, on trouve une nef unique, dont la voûte, d’un seul jet, construite en 1212, sans le secours d’aucun pilier, recouvre une surface considérable et fait penser à celles des puissantes basiliques romanes. Bertrand de l’Isle commença en 1272, l’édification du cœur et des chapelles gothiques. Le chœur ne fut voûté qu’après l’incendie de 1608.

& aussi en vrac…

Hôtel d’Assezat – Côté impair rue de Metz, construit par le maçon Castagne sur les plans de Bacheliers (1555), pour d’Assezat, capitoul en 1562.

Les Jacobins – Les Jacobins doivent retenir l’attention ; c’est une œuvre monastique de premier ordre formant un ensemble complet remontant aux treizième et quatorzième siècles ; malheureusement, l’occupation militaire la déshonora ; l’église fut transformée en écuries surmontées de chambrées. (…) L’église est divisée en deux nefs (…) Le dernier pilier du sanctuaire ressemble à un formidable palmier dont les branches nombreuses soutiennent la retombée des voûtes dont la largeur est de 19 mètres. »

Brochure du Syndicat d'Initiative de Toulouse, printemps 1904