Bénarès qui fut une principeauté jusqu'en 1949 est une des sept villes sacrées de l'hindouisme. Située toute entière sur la rive gauche du Gange, le fleuve sacré indien, Bénarès est célèbre pour ses berges recouvertes de marches de pierre.
« Pittoresquement situé sur la rive gauche du fleuve sacré Gange, Bénarès est réputée pour être la plus ancienne citée d’Inde. Dépositaire vivant de la foi hindoue, cette ville ancienne attire chaque année des millions de pèlerins de toutes les parties de l’Inde. Les couleurs vives de Bénarès viennent de ses berges pour les bains et de ses festivals de l’eau. Pour la plupart des Hindous le fleuve est la source principale d’inspiration religieuse, de réconfort spirituel et de détente. Bénarès est une ville importante non seulement pour les Hindous mais aussi pour les Bouddhistes, car c’est à Sarnath, à quelques miles de Bénarès, que le Bouddha a prêché pour la première fois.
Avec une histoire connue qui remontent aux premiers âges, Bénarès conduit la rivière comme une tortue géante. Les gens de tous les coins de l’Inde ont à travers les siècles cherché un sanctuaire en son sein et laissé l’empreinte de leur enseignement et de leur foi. Aucune cité d’Orient ne soulève la fascination et le mysticisme du passé aussi intimement que Bénarès dont la divinité protectrice est Shiva, le plus vénéré des dieux du panthéon hindou.
La berge aussi bien que les petites rues étroites de Bénarès présente un microcosme de la vaste humanité indienne. Saints hommes et mendiants, marchands et pèlerins, sages et prêtres, artistes et artisans exercent leurs talents dans les bazars bondés et les chaussés – tous emportés par la ferveur commune de cette ancienne capitale religieuse de l’Inde. Dans aucune autre ville ne se ressent un tel sentiment étrange d’un autre temps et d’un autre âge, une atmosphère à la fois sacrée et séculaire.
Pour avoir une image complète de ce qu’est cette ancienne ville, pour connaître quelque chose de ce que ressentent ces millions de dévots qui envahissent les mausolées sacrés, il faut se rendre autour de Panchkosi – le chemin du pèlerin qui s’étend sur 36 miles autour de Bénarès. La route entière est bordée de temples et de mausolées, chacun avec son rituel spécifique et ses cérémonies propres. Le visiteur ne peut non plus ignorer la vue panoramique sur les ghats (berges en escalier, NDT) qui peut être admirée en prenant un tour en bateau sur le Gange de Asi Ghat dans le sud, à Panchganga et aussi loin que le Pont Malaviya où se trouve la gare de chemin de fer.
Les berges de Bénarès présentent un spectacle d’une beauté inoubliable avec un horizon parfait percé par des flèches, clochetons, dômes et minarets. Chacun d’eux est riche en connotations historiques et en signification religieuse et constitue un lieu de pèlerinage. Les berges sont bondées de fidèles qui viennent prêter hommage au fleuve sacré Gange avant de se rendre dans les temples, tout spécialement le Temple d’or de Vishwanath. Au moment des éclipses de soleil ou de lune, les berges proposent un spectacle mémorable. »
prospectus touristique édité par le gouvernement indien en 1957
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« La ville sainte de Bénarès a toujours été un centre d’enseignement, la maison des philosophes et des grammairiens. C’est ici que le Bouddha est entré en discussion avec les métaphysiciens védiques et établi la nouvelle voie. Des siècles plus tard, Shankar est venu du sud pour faire revivre la gloire de l’enseignement sanskrit et restaurer la foi hindoue. Et c’est à Bénarès également, au début de ce siècle (le XXe, NDT) que les fondations de l’université moderne ont été établie en faisant la synthèse entre la pensée indienne et occidentale. Aujourd’hui, l’université de Bénarès attirent des étudiants de toutes les régions de l’Inde et de l’étranger pour des cours en sciences ou en humanités. La grande collection de toutes les écoles de peinture indiennes de la Bharat Kala Bhavan de l’université de Bénarès, est d’un grand intérêt pour les amateurs d’art.
A seulement cinq miles de Bénarès et deux furlongs (1 furlong = 201,17m, NDT) de la gare de Sarnath, se trouve Sarnath où le seigneur Bouddha professa pour la première fois sa doctrine au monde. Aujourd’hui, les ruines du Sarnath bouddhiste ne permettent de se rappeler que fugitivement la splendeur du magnifique monastère de la Roue de la Loi qui tourne décrit par les pèlerins chinois Fa-hian et Hiuen Tsang. Le stupa Dhamek est haut de 150 pieds et les récentes fouilles ont révélé des traces des innombrables temples et stupas qui l’entouraient. Un peu plus au nord se dresse la base brisée du pilier d’Ashoka sur lequel se dressait le chapitre au lion, maintenant emblème national de l’Inde. Le chapitre au lion est installé au Sarnath Museum qui abritent des sculptures bouddhistes et des antiquités retrouvés sur le site. Au milieu des ruines du passé, dans le Parc au daim, Mariga Dava, la Société Mahabodhi a érigé le Mulaganhakuti Vihara, un temple moderne, consacrant plusieurs reliques bouddhistes sacrées découvertes à Taxila. Sur les murs des peintures d’un artiste japonais décrivant des scènes de la vie du Maître. L’anniversaire de Vihara tombe le jour de la pleine lune de novembre et est célébré par une splendide assemblée de moines et attirent des croyants du monde entier.
Aucun visiteur de Bénarès ne peut ne pas être charmé par les soies et les brocarts et les saris brodés d’or que l’on doit au talent de leurs tisserands connus du monde entier. En matière de travail du brocart, kalabatun (fil d’or) est aussi essentiel que la soie dans le tissage. Le tissage est complexe et des motifs très élaborés sont produits. Les formes et les couleurs exposent la richesse de l’art décoratif indien. Dans les bazars, d’authentiques pièces anciennes de cuivre travaillé sont encore achetables. L’artisanat de Bénarès rappelle l’enchantement des récits des anciens voyageurs. »
prospectus touristique édité par le gouvernement indien en 1957